Avec trois représentants, Cassandre Beaugrand, Léonie Périault, Dorian Coninx, Poissy triathlon portera haut les couleurs de la cité saint Louis aux Jeux olympiques de Tokyo. Avec au bout du rêve, un réel espoir de médaille pour ces sportifs d’exception qui ont déjà tous remporté le titre mondial en relais mixte.
Le programme du triathlon à Tokyo
- Dimanche 25 juillet - 23h30 heure française : épreuve individuelle hommes
- Lundi 26 juillet - 23h30 heure française : épreuve individuelle femmes
- Samedi 31 juillet - 0h30 heure française : relais mixte
Dorian Coninx : « On a une étiquette de favoris, on l’assume »
Des Jeux olympiques de Rio en 2016, Dorian Coninx garde un souvenir très contrasté : « Sportivement, ça avait été une catastrophe, souffle celui qui avait terminé 36e. En revanche, l’ambiance était géniale, je réalisais un rêve ! » Cinq ans après le Brésil, le sociétaire du Poissy triathlon depuis 2015 s’est forgé un palmarès tant en individuel (vainqueur de la WTS des Bermudes en 2019) qu’en équipe de France (deux titres de champion du monde en relais mixte en 2018 et 2020) mais aborde l’épreuve olympique sans pression du résultat pour l’épreuve individuelle : « Je ne me suis focalisé sur un objectif mais sur la manière de réussir la meilleure performance, assure-t-il. Après, j’ai déjà gagné une course au plus niveau international, j’ai fait top 10 plusieurs fois, donc je sais que c’est possible, surtout lors d’une course d’un jour. Et l’expérience de Rio, même si elle a été douloureuse, m’a permis de progresser je pense. »
Pour la course en relais, aux côtés de Vincent Luis, Léonie Périault et Cassandre Beaugrand, il est en balance avec Léo Bergère. « Ma philosophie reste toujours la même, tout donner pour mes coéquipiers, insiste celui qui a mené le dernier relais lors du titre mondial en 2020. Nous savons qu’on a une étiquette de favoris au vu des résultats des derniers mondiaux et on l’assume. Mais on a aussi à l’esprit que le relais est une course très particulière où tout peut arriver. »
Léonie Périault, pour un anniversaire en or ?
A Tokyo, Léonie Périault va « vivre un rêve de gosse. J’adore le sport en général et les Jeux olympiques c’était la compétition qu’on suit tous en famille. Alors y participer, c’est le début d’une grande aventure ! Mais je ne veux pas en rester là », prévient celle qui a connu une préparation perturbée : « J’ai été opérée de l’appendicite à la mi-mai mais c’est arrivé suffisamment tôt pour que je reprenne correctement la préparation et que j’enchaîne quelques compétitions comme le Grand Prix de Dunkerque (7e). » Au Japon, les conditions s’annoncent compliquée, avec une chaleur humide étouffante : « Nous nous sommes préparées spécifiquement en thermo room, précise la vice-championne du monde juniors (2012) et espoirs (2015). Une fois par semaine depuis le printemps mais au cours de l’hiver nous y allions plus souvent. Je pense que ça a permis à notre de corps de s’adapter. »
Pour la course en individuelle, la triathlète originaire des Yvelines va « donner [son] max. J’ai déjà réussi à entrer dans le top 5 sur des courses de niveau mondial. Je pense que je peux le refaire surtout qu’il s’agit d’une course d’un jour où tout est possible. »
Sur le relais, celle qui fêtera ses 27 ans le jour de la course, le 31 juillet, et qui a déjà remporté deux titres mondiaux avec l’équipe de France (2018 et 2020) l’annonce clairement : « L’objectif, c’est la médaille et même le titre. Nous sommes attendus mais cela me stimule encore plus ! »
Cassandre Beaugrand : « on vise clairement l’or »
Malgré son jeune âge, Cassandre Beaugrand a déjà un palmarès long comme le bras. Arrivée en 2014 au sein du Poissy triathlon, elle enchaîne cette année-la des performances hors normes, avec une 10e place sur 1 500m aux championnats du monde d’athlétisme avec le record de France cadettes à la clé (4’17“04), l’argent au championnat du monde juniors de triathlon et en relais mixte chez les seniors ainsi que le titre de championne de France Elite ! En pleine progression, elle est sélectionnée pour les Jeux olympiques de Rio en 2016 où elle termine 30e. « C’était un rêve d’enfant, glisse la jeune femme âgée de 24 ans. J’étais sans doute trop spectatrice pendant cette épreuve. A Tokyo, j’ai envie d’être actrice de la course. » La jeune femme de 24 ans en a clairement les moyens comme le montre sa victoire en WTS (circuit Elite mondial) à Hambourg en 2019 et le triple succès avec le relais mixte français lors des mondiaux de 2018, 2019 et 2020 !
Longtemps blessée en 2020, la lauréate du premier Grand Prix de 2021 le 13 juin semble aborder l’échéance olympique en bonne forme mais ne veut pas se mettre de pression : « Je m’efforce de tout bien faire jusqu’au jour de la course. J’ai souffert de la chaleur lors du Test event à Tokyo en 2019 mais je pense que je la supporte mieux aujourd’hui grâce à nos séances en thermo room. Je veux jouer quelque chose, je vais tout donner mais je ne me suis pas fixée d’objectif. » En revanche, comme ses coéquipiers, le relais est dans le viseur : « Si nous ne revenons pas avec une médaille, ce sera une déception, souffle-t-elle. On vise même clairement l’or. » La couleur est annoncée !