Le maire Karl Olive s'est rendu ce vendredi 11 septembre sur le site de la chapelle de la Maladrerie pour faire le point sur les travaux de préservation de l'édifice XIe siècle menés par l'Etablissement public foncier d'Ile-de-France (Epfif). Le premier magistrat de Poissy était accompagné à cette occasion de Karine Emonet-Villain, adjointe à la culture, de Clément Plouze-Monville, élu au patrimoine, de l'ancien adjoint à la culture Vincent-Richard Bloch et du père Matthieu Berger, curé de Poissy. Ils ont pu visiter les vestiges de l'ancienne chapelle, admirer ses fresques remarquables et échanger sur les prochaines étapes du chantier de sauvegarde de l'édifice, situé à proximité directe du futur Training Center du Paris Saint-Germain.
Alors que la ville de Poissy s’apprête à inaugurer la Maison de Fer, reconstruite à l’identique dans le parc Meissonier, lors des prochaines Journées du Patrimoine, c’est un autre bâtiment emblématique de l’histoire de la cité qui fait l’objet des attentions de la collectivité en cette rentrée : la chapelle Saint-Lazare de La Maladrerie
Ensemble patrimonial remarquable mais particulièrement délabré après avoir servi durant deux siècles de local agricole, le site dit de la Maladrerie comprend une chapelle, ainsi que la seule léproserie subsistant encore dans le département des Yvelines. Constituée d’un chœur roman et d’une nef gothique, la chapelle, consacrée du temps de Saint Louis, arbore entre autres des peintures murales datant du XIVe siècle, inscrites aux Monuments Historique.
Afin de préserver ce témoignage de l’architecture hospitalière (le site était dédié à l’accueil des lépreux), la Ville a fait préempter le site par l’établissement public foncier d’Île-de-France (Epfif) qui a réalisé des travaux de conformément d’urgence : mise hors d’eau du bâtiment, pose de contreforts en bois pour soutenir le mur menaçant de s'effondrer et pose d'une couverture provisoire en acier (les tuiles ont été retirées).
« C'est une chapelle qui a vécu, a eu de multiples usages et subi d'importantes modifications, confirme Jean-Baptiste Durieublanc, responsable de projet à la direction technique de l'Epfif, qui a mené cette visite. Il y avait des soucis de structures inquiétants mais aujourd'hui nous sommes rassurés. Nous avons sauvé l'essentiel grâce aux travaux de conformément et de mise hors d'eau. La Chapelle ne devrait pas bouger. Nous allons continuer à la surveiller. Quant aux fresques, il faudra étudier la possibilité de leur offrir une réhabilitation et une bonne restauration ».
Les travaux de sauvetage du site doivent se poursuivre prochainement sur les dortoirs attenants à la chapelle. Cette portion du bâtiment - moins remarquable mais liée à la chapelle - va être acquise en juin prochain par l'Epfif. « Cette phase 2 doit débuter à l'été 2021. Nous allons procéder à des études similaires à celles de la chapelle. Nous allons voir s'il y a des endroits à conforter, à mettre hors d'eau... »,
Lors de la visite des lieux, les élus ont pu découvrir et admirer les fresques remarquables du XIVe siècle mais aussi les multiples vestiges, colonnettes, niche, bénitier toujours présents dans la chapelle. « C'est un bijou que nous avons là s'est réjoui le maire Karl Olive. Cette chapelle est un patrimoine qui fait sens dans l'histoire de notre territoire. L'idée c'est qu'à l'issue des opérations menées par l'Epfif, on trouve un moyen de rendre ce batîment aux Pisciacais », a-t-il annoncé.
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