Emilie Bazille, Caroline Perret et Ariane Denis, trois jeunes adhérentes de l’Académie des Peintres de l’Abbaye intègreront à la rentrée prochaine le prestigieux cours préparatoire artistique de l’Atelier de Sèvres. Une reconnaissance pour l’association pisciacaise et son directeur, Jean-Marc Denis.
Initier, former et transmettre, c’est la mission que s’est fixée l’Académie des Peintres de l’Abbaye. Fondée en 1960, l’association pisciacaise n’était alors qu’un rassemblement de peintres amateurs avant de s’installer dans une maison mise à disposition par la Ville au 10, enclos de l’Abbaye. Un tournant qui allait permettre à l’Académie de dispenser les premiers cours à ses adhérents, aujourd’hui au nombre de 180. Amateurs ou confirmés, jeunes et seniors, l’Académie « dispose d’une base d’adhérents très hétérogène, précise Jean-Marc Denis, directeur de l’Académie. Du débutant qui souhaite s’initier, aux artistes confirmés qui visent le perfectionnement, en passant par des jeunes qui se destinent à des écoles supérieures d’art, l’Académie essaye de répondre au mieux à toutes ces attentes. » Avec succès. Chaque année, plusieurs adhérents de l’Académie, environ cinq ou six par an, sont reçus au sein d’écoles supérieures d’art.
Ainsi, malgré une année 2020 particulière, les bonnes nouvelles s’enchaînent pour l’association pisciacaise avec d’ores et déjà trois élèves de l’Académie admises aux cours préparatoires du prestigieux Atelier de Sèvres à Paris. L’établissement, ouvert depuis 1979, prépare les étudiants à la réussite des concours des écoles supérieures de création.
C’est le chemin qu’a emprunté Jade Solus, professeur à l’Académie depuis deux ans, et qui poursuit en parallèle un double cursus à l’école des Beaux-Arts de Paris et à l’école des Gobelins. Décrite comme « dynamique, avenante et bienveillante », par Jean-Marc Denis, Jade dispense les cours artistiques au sein de l’Académie mais a également joué un rôle de conseil et d’accompagnement dans la voie choisie par Caroline Perret, Emilie Bazille et Ariane Denis vers les études supérieures d’art. « C’est un point d’appui important dans notre démarche, reconnaît Emilie, lycéenne de 17 ans scolarisée au Corbusier, qui intègrera un cours de prépa animation au sein de l’Atelier de Sèvres. Le fait de pouvoir s’appuyer sur son expérience récente pour constituer nos dossiers et préparer les entretiens, c’est réellement un avantage. »
Après un dépôt de dossier et, COVID-19 oblige, un entretien passé par visioconférence, les trois jeunes femmes ont été admises à l’Atelier de Sèvres « C’est un soulagement, nous avons passé du temps avec Jade pour définir l’orientation graphique de mon dossier. Mais ça ne reste qu’une étape », précise Caroline, admise en prépa art. Car les jeunes Pisciacaises sont conscientes que le plus dur reste à venir et se préparent à une année « la tête dans le guidon » au sein de l’Atelier de Sèvres.
Au terme de ce cours préparatoire, Caroline Perret vise l’entrée dans une école supérieure de design dans l’espoir d’épouser un jour le métier de designer. De son côté, Emilie Bazille a également une idée assez précise de son futur proche « J’ai été marquée par les dessins animées dans ma jeunesse et j’aimerai pouvoir intégrer l’école des Gobelins, école supérieure d’animation, pour ensuite idéalement travailler pour un studio d’animation », avoue la jeune femme, pour qui « donner vie à des personnages dessinés a quelque chose de fascinant ».
Pour préparer dans les meilleures conditions l’entrée à l’Atelier de Sèvres de ses élèves en septembre prochain, Jade Solus ne ménage pas ses efforts. Conseils, visioconférences organisées avec des élèves en études supérieures, travaux pratiques…« Je fais tout mon possible, c’est aussi mon rôle de professeur, pour qu’elles aient les cartes en main pour réussir leur année de prépa » reconnaît Jade. Un engagement total source de fierté pour Jean-Marc Denis, qui décrit « l’esprit de transmission comme une des valeurs fondamentales de l’Académie des Peintres de l’Abbaye », avant de conclure « Petits et grands, amateurs et confirmés, en recherche de loisir ou de perfectionnement, la force de l’Académie est de s’adapter aux besoins tous les publics. »
